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APPENDICES I NOTE SUR LE TEMPLE DE LEHAUCOURT , LA FAMILLE TARGET, ETC. Un temple très vaste s'éleva au XVIIe siècle au milieu de Lehaucourt, tandis que l'église catholique était au nord-ouest du village. Mais telle était sans doute l'affluence des auditeurs que ce temple devint trop petit, " Jean Mettayer, ministre depuis 1623, voulut en construire un nouveau : le chapitre de Noyon s'y opposa sous prétexte qu'on en avait jeté les fondations trop près de l'église ; une ordonnance royale intervint, qui ordonna aux protestants de cesser les travaux et de retourner dans l'ancien édifice. " Nous avons retrouvé, grâce au plan cadastral dressé en 1837, l'emplacement de ce temple et du cimetière. Chose étrange, à cette époque le sol appartenait encore en totalité à l'Hôtel-Dieu de Saint-Quentin, tandis que diverses constructions étaient possédées par des particuliers. Un abreuvoir, aujourd'hui comblé, se trouvait à l'angle, sur la place. Entre cet abreuvoir et le talus formé actuellement encore par ces terrains, plus élevés que la route, était jusqu'à ces dernières années, un tilleul de six mètres de circonférence, utilisé en 1848 comme arbre de la liberté, mais dont la plantation remontait, suivant une tradition locale, à la destruction du temple, Enfin lorsqu'en 1862 on construisit à la place du n° 400 la grange actuelle, on trouva, en creusant, à l'extrémité (vers la lettre C sur le croquis) une certaine quantité d'ossements. Plus tard, en faisant dans le n° 398 un abreuvoir couvert, et, tout récemment au printemps de 1893, en établissant des fondations vers ce même endroit, on découvrit plusieurs squelettes (entre autres celui d'une jeune fille d'environ dix-sept ans) et des clous de cercueils. Le cimetière occupait donc certainement le n° 398 du cadastre, une partie du 400, peut-être aussi le 399. Quant au temple, il était sans doute entre le cimetière et la place. L'état des biens des consistoires nous apprend que la place où il était bâti contient 40 verges. Ce fut dès 1683, deux ans avant la Révocation de l'Edit de Nantes, que le lieutenant criminel interdit l'exercice du culte à Le Hautcourt. Le temple fut démoli, les matériaux étant vendus pour 1110 livres, dont 600 furent affectées aux réparations de la nef de l'église. Les bancs, transportés au tribunal de Saint-Quentin, y étaient encore en 1806. Après 1685 il n'y a, officiellement, plus de protestants à Le Hautcourt. En 1700 il y en a cependant qui " ne vont point à l'église, et sont pervertis", Les registres catholiques de la paroisse Saint Géry, conservés à la mairie, datent de 1692 seulement ; la première année il n'y a que 3 mariages, 10 décès et 12 baptêmes : on y trouve un certain nombre de prénoms bibliques, et la mention fils légitime est souvent omise dans les baptêmes. Elle figure cependant pour Marie-Magdeleine fille de Daniel Target, fermier, et de Marie-Magdeleine Bruyant, baptisée le 4 décembre 1692, sept jours seulement après sa naissance. Le parrain est Jean Borgnies de Sainte-Croix, de Villers-Outréaux, précisément la paroisse où réside M. le marquis de Le Hautcourt, " toujours hérétique et très opiniâtre". Le 16 mai 1694, baptême de Pierre-Isaac Target, fils de Daniel Isaac (peut-être le même que plus haut, remarié) et Jeanne Ciglet ; en 1700 Daniel Target est signalé comme lieutenant du village, et " répandant partout des discours contre la religion ". On n'avait pas jusqu'ici, à notre connaissance, découvert ces ancêtres du grand avocat qui, à la fin du XVIIIe siècle, défendit les descendants d'autres familles protestantes : Sirven, la marquise d'Anglure, etc. Le 28 juin 1780 eut lieu à Nauroy le mariage de Laurent Target de Lehaucourt, avec Augustine Combelle. Un des témoins est Albert Loth, garde des bois de Mgr. le cardinal de Luynes, archevêque de Sens (archives municipales de Nauroy, registre n° VI). II LISTE DES NOMS DES CURÉS ET DÉNOMBREMENT DES ACTES RELEVÉS SUR LES REGISTRES DE NAUROY DE 1684 A 1789
EXEMPLES DU NOMBRE D'ACTES RELEVÉS
III LISTE DES HABITANTS DE NAUROY MARIÉS A TOURNAY DE 1755 A 1778 Extraite des registres de l'Eglise Wallonne
IV LISTE DES HABITANTS DE NAUROY MEMBRES DE L'ÉGLISE WALLONNE HORS DE TOURNAY (1751-1775) Extraite des registres de l'hôtel de ville de Tournay, no 360, p. 119-197 ; édition de 1894, P. 283 et suivantes. (Après 1751). Augustin Malesieux. Louis Bas, Madelaine Vittasse. Jean Duproy, Nicolas Fontaine, Alexis Vitas, Marie-Reine Vitas, Françoise-Anne Vitas, Marie-Helene Vitas, Jeanne-Catherine Vitas, Marie-Joseph Bruon, Marie-Anne D'audré, Charles Baudouin, Amand Bas. Michel Fontaine , Jean Le Claire , Marie-Françoise Malesieux, Marie-Madelaine Vittasse, Anne-Charlotte Bas. Denis Dauville. Etienne Bas, Etienne Bas (sic bis), Louis Bas, Nicolas Generaux, Jean-François Vittas, Romain Potencier. Marie-Barbe le Clercq, Marie-Jeanne Vatin, Marie-Josephe Giles. Jaques le Sourd. François Bas. Marie-Marguerite Brion, Marie-Françoise Watin, Ambroise Potentiez. Félix Lamand, Anne Le Fevre, Marie-Helene Bas, Anne-Catherine Bas. Felix Lomon. Robert Watbled. Madelaine Bas. Marie-Catherine Charlet. François Bas. Marie-Françoise Bas. Marie-Françoise Daudrée. 1762. Alexandre Toffin ou Thopin. 1763. Simeon Idron. 1767. Marie-Anne Duproy. 1769. Jean-Baptiste Vasbles, Louis-Joseph Vatin. 1775. Pierre-Louis Bas, Alexis Vaten, neofites. V RÉSUMÉ DES ACTES DE BAPTÊMES ENREGISTRÉS A NAUROY AVEC UNE FORMULE INDIQUANT QUE LES PARENTS SONT PROTESTANTS (1758-1788)
RÉSUMÉ DES ACTES DE DÉCÈS ENREGISTRÉS A NAUROY AVEC UNE FORMULE INDIQUANT QUE LE DÉFUNT ÉTAIT PROTESTANT (1759-1788)
VII ARRÊT DU PARLEMENT DE PARIS POUR LA RÉFORMATION DES ACTES DE BAPTEME A HARGICOURT, JEANCOURT, NAUROY ET RONSSOY. (Archives nationales, section judidaire, cote X1b 4053), 7 mars 1778 Labbé, Vu par la Cour la requête a Elle présentée par Jean-Mathieu Gambier, Louis Blin, Pierre Caron, Philippe Blin, Jacob Trocquemée l'aîné, Jacob Trocquemée le jeune, Charles Trocquemé, Jean-François Trocquemée, François Molmet, Pierre Trocquemé, Mathieu Trocquemée, Charles Blin, Jean Blin, Mathieu Trocquemé père, Mathieu Trocquemé le jeune, Jean-Louis Drucbert, Denis Drucbert, Jean-Louis Loy, Isaac Trocquemée, Madelaine Baudelot veuve de Théodore Gambier, Jacques Dupin, Joseph Drancourt, François Blin, Pierre Le Roy, Jacques Farée, Christophe Gambier, Philippe Trocquemée, Pierre Le Roy le jeune, tous habitans domiciliés dans la paroisse d'Hargicourt, diocèse de Noyon, baage de Saint-Quentin ; Charles-Antoine Delaporte, Joseph Dathy, Jean-Louis Cartier, Charles Toffin, Louis Toffin, Louis Dathy, tisserand, Etienne Cappart, Antoine Masse, Jacques Lenain, Marie-Barbe Bruhyer, veuve de Jean Dolhen, Jean-Baptiste Le Roy, tous habitans domiciliés dans la paroisse de Jeancourt, même diocèse de Noyon et baage de Saint-Quentin ; Michel Fontaine, Charles Delaporte, Claude Courtois, Charles Watin, Louis-Joseph Watin, tous habitans domiciliés dans la paroisse de Nauroy, diocèse de Noyon et baage de Saint-Quentin ; Jean-Louis Flament, Emmanuel Gambier, N. Hocquet, Louis Usebe, Jean de Laigle, Etienne-Joseph Drancourt, Laurent Charlet, Pierre Charlet, Jean Delatre, Louis de Laigle, Louis Charlet et Marie-Angélique Delaigle, tous habitans domiciliés dans la paroisse de Ronsoy, baage de Péronne, diocèse de Noyon ; Ladite à ce quil lui plût, Attendu les irrégularités et vices qui se trouvèrent dans les actes de baptêmes des paroisses d'Hargicourt, Jeancourt, Nauroy et Ronsoy, diocèse de Noyon et baage de Saint-Quentin et de Péronne, soit par les obmissions des noms des pères et mères légitimes desdits enfans, SOIT par l'insertion des mots ILLÉGITIMES, DES OEUVRES, la dénomination de deux pères et autres expressions contraires à la légitimité desdits enfans, a ses prérogatives et aux déclarations de ceux qui ont presenté lesdits enfans au baptême ; ordonner que pardevant les lieutenans généraux desdits baages de Saint-Quentin et de Péronne, chacun en ce qui est de leur ressort et à la requête des suplians, les substituts de M. le procureur général joints, les pères, mères, parrains et marraines existans desdits enfans et, en cas de décès d'aucuns d'eux, les plus proches parents desdits enfans seront apelés et convoqués pour y faire et signer leurs déclarations des jours de naissances desdits enfans, des noms qui leur ont été donnés, de ceux de leurs pères et mères, et de celui qui aura administré le baptême et en conséquence être lesdits actes de baptemes réformés en ce qui sera contraire auxdites déclarations sur lesdites paroisses d'Hargicourt, Jeancourt, Nauroy et Ronsoy et être rédigés conformément aux déclarations qui seront faittes par lesdits pères, mères, par amis, parrains, marraines, et à leur défaut en cas de décès par lesdits plus proches parents ; A l'effet de quoy que les doubles des registres des baptêmes, mariages et sépultures en la possession du curé desdites 4 paroisses seront apportés et déposés aux greffe desdits baages de Saint-Quentin et de Péronne chacun en droit soy dans trois jours à compter de celui de la signification qui sera faitte de l'arrêt à intervenir à personne ou domicile, qu'à ce faire seront lesdits curés et tous autres dépositaires desdits registres contraints par toutes voyes, dont du tout seront dressé procès verbaux par lesdits juges et expéditions d'iceux joints à chacun desdits doubles lesdits registres pour y avoir recours en tant que de besoin et en être délivré si besoin est des extraits aux parties intéressées et requérantes ; Et aussi ordonner que la déclaration du mois d'avril 1736, registrée en la Cour le 13 juillet suivant, sera exécutée selon sa forme et teneur et que conformément à l'article 4 de ladite déclaration il sera fait mention dans les actes des baptêmes des enfans des suplians du jour de leur naissance, du nom qui sera donné à l'enfant, de ceux de ses père et mère, parrain et marraine, et ce en conséquence et conformément aux déclarations de ceux qui présenteront lesdits enfans au baptême ; Faire défense aux curés et vicaires desdites paroisses et à tous autres de rien innover dans lesdites déclarations sous les peines portées par l'article 39 de ladite déclaration de 1736 ; Ordonne que l'arrêt à intervenir sera imprimé et affiché ; Vu les pièches attachées à ladite requête signée Desprez, procureur du procureur général du Roy ;
La Cour ordonne que pardevant les lieutenans généraux des bailliages de Saint-Quentin et de Péronne chacun en ce qui est de leur ressort et à la requête des suplians, les substituts du procureur général joints les pères, mères, parrains et marraines existans des enfans des suplians et, en cas de décès d'aucuns d'eux, les plus proches parens desdits enfans seront apellés et convoqués pour faire et signer leurs dites déclarations des jours des naissanccs desdits enfants, des noms qui leur ont été donnés, de ceux de leurs père et mère, et de celui qui aura administré le baptême et en conséquence être lesdits actes de baptême réformés en ce qui sera contraire auxdittes déclarations sur les doubles des registres des baptêmes, mariages et sépultures des paroisses d'Hargicourt, Jeancourt, Nauroy et Ronsoy, et être rédigés conformément aux déclarations qui seront faites par lesdits pères, mères, parains et maraines à leurs défaut, en cas de décès par lesdits plus proches parens ; à l'effet de quoy les doubles des registres des baptêmes, mariages et sépultures étant en la possession des curés desdittes quatre paroisses seront aportés et déposés aux greffes desdits bailliages de Saint-Quentin et de Péronne, chacun en droit soy dans trois jours à compter de celui de la signification qui sera faitte du présent arrêt à personne et domicille; à ce faire seront lesdits curés et tous autres dépositaires desdits registres contraints par toutes voyes dont du tout sera dressé procès verbaux par lesdits juges et expéditeurs et iceux joints à chacun desdits doubles desdits registres pour avoir recours en tant que de besoin et en être délivré des extraits aux parties intéressées et requérantes ; Comme aussi ordonne que la déclaration du mois d'avril mil sept cent trente six, registrée en la Cour le treize juillet suivant sera exécutée selon la forme et teneur et que conformément à larticle quatre de laditte déclaration il sera fait mention dans les actes de baptêmes des enfans des suplians du jour de leur naissance, du nom qui sera donné à l'enfant, de ceux de ses père et mère, parrain et marraine et ce en conséquence et conformément aux déclarations de ceux qui présenteront lesdits enfans au baptême ; Fait déffenses aux curés et vicaires desdittes paroisses et à tous autres de rien innover dans lesdittes déclarations sous les peines portées par l'article trente neuf de la déclaration de mil sept cent trente six ; Ordonne que le présent arrêt sera imprimé et affiché. Fait en parlement le sept mars mil sept cent soixante dix huit. POMMYER D'ALIGRE. VIII DÉCLARATION DU LIEUTENANT GÉNÉRAL AU BAILLIAGE DE VERMANDOIS POUR LA RÉFORMATION DES ACTES DE BAPTEMES SUR LES REGISTRES DE NAUROY (22 AVRIL 1778) Ce jour dhuy, vingt deux avril mil sept cent soixante dix huit, par devant nous Charles-Claude-Antoine Danois, seigneur d'Urvillers, Monguyot, Bavincamps et autres lieux, conseiller du roy, président lieutenant général au bailliage de Vermandois à Saint-Quentin, commissaire enquêteur et examinateur audit siège et en cette partie. S'est présenté Namuroy, procureur de Michel Fontaine, Charles Delaporte, Claude Courtois, Charles Vatin et Louis-Joseph Vatin, tous fabriquants de toilles demeurants à Nauroy; lequel en exécution de l'arrêt de la Cour du Parlement du sept mars dernier et de notre ordonnance étant au bas de la requête à nous présenté par les susnommés du quatorze de ce mois, scellé le quinze par Mallo, a requis qu'il nous plut tout présentement procéder à la réformation des actes de baptême qui nous seront indiqués dans les registres de ladite paroisse de Nauroy dont les minuttes ont été déposées au greffe de ce siège conformément audit arrêt. Sur quoy faisant droit nous avons en la présence du procureur du roy de ce siège procédé à la réformation desdits actes comme il suit ; Sont comparus Claude Courtois, mulquinier demeurant à Nauroy, veuf en première noce de Françoise-Anne Vitasse sa première femme, et Madelaine Vitasse, soeur de laditte deffunte Françoise-Anne Vitasse, femme de Michel Fontaine, mulquinier audit Nauroy aussi présent; Lesquels ont dit que du marisge dudit Claude Courtois avec ladite deffunte Françoise-Anne Vitasse, est né le sept novembre mil sept cent soixante deux Claude Courtois, que les parein et mareine ont été Louis-Joseph Bas, mulquinier à Nauroy, absent du pays depuis environ un an, et Maria-Jeanne Hurtret, demeurante actuellement à Montbrehain et étant dans un état d'infirmité, à défaut desquels s'est présenté Pierre Courtois, mulquinier audit Nauroy, frère dudit Claude Courtois, qui a déclaré avoir connoissance que lesdits Bas et Hurtret avoient présenté ledit Claude Courtois au baptême qui lui a été administré par maître De la folie, curé dudit Nauroy ledit jour sept novembre mil sept cent soixante deux, En conséquence, sur la représentation à nous faite des deux doubles du registre de ladite année, l'acte de baptême dudit Claude Courtois a été réformé conformément à la présente déclaration et ont ainsi signé à la minutte des présentes Claude Courtois, Madelaine Vitasse, Michel Fontaine, Pierre Courtois, Namuroy, Fouquier, Piot et Dartois. [Signé :] PIOT, Emolumenté à Saint-Quentin le 1er juin 1778 quatre livres dix huit sols cinq deniers :
[Même procédure pour les treize actes marqués dun astérique sur lappendice V] IX ÉTAT-CIVIL PROTESTANT MARIAGES RÉITÉRÉS A SAINT-QUENTIN LE 26 JUIN 1788
[La date entre parenthèses est celle de la bénédiction du mariage par un pasteur (app, III). X ÉTAT-CIVIL PROTESTANT DE NAUROY (1788-1789) Actes de Naissances
lnhumations
XI INHUMATION D'UN PROTESTANT A JEANCOURT EN 1767 I (Sur papier libre) " Nous soussigné, Paul Fera, Augustin Boinet, Louis-Jacques Fera, Quintin Toffin, Certifions avoir été présent à la mort de Pierre Toffin, âgé de dix sept ans, garsons mulquinit en sons uiuans, il et mort et decedey de sa belle mort dans son lit, le vingt cinq du present mois dauril apres un incomodité et langeur de puis plusieur anné il et retombe d'un mal plus grand qui la suivie jusqua la mort. Le present fait en presence du sindic. Le viengt cinq du mois d'auril present de l'ané mil sept cent soixante sept. QUENTIN TOFFIN, AUGUSTIN BOINET, PAUL FERA, ANTOINE DELAPORTE, sindite, LOUIS-JACQUES FERA, II (Sur papier timbré)
" Suplie humblement Louis Toffin, manouvrier demeurant à Jeancourt. Disant que le jour d'hier Pierre Toffin, son fils mineur, âgé de dix sept ans, languissant depuis plusieurs années, est décédé, et que le sieur curé de Jeancourt refuse de l'enterrer sous prétexte qu'il était de la religion prétendüe réformée. Ce considéré, Monsieur, il vous plaise, vu le certifficat des sindics et principaux habitans de Jeancourt, qui prouve que ledit Pierre Toffin est décédé de mort naturelle, ordonner suivant que vous avez accoutumé de faire qu'après sommation faite audit sieur curé de l'enterrer et au cas de refus le corps dudit Pierre, Toffin, sera inhumé en terre profane par Henry-Louis Vinchon, sergent royal au bailliage de Saint-Quentin, que le supliant choisit à cet effet et qui est l'huissier ordinairement employé. De laquelle inhumation sera dressé procès verbal en présence de parens et témoins pour être déposé aux endroits nécessaires déclarant le supliant qu'il fait élection de domicile chez M. Pierre-Paul Carillon, procureur à Saint-Quentin, y demeurant, qui occupera pour luy si besoin est, et sera justice. " CARILLON ". Présentée par Jacques Dumés, cejourd'huy vingt six avril 1767, à midy. III (Sur papier libre) " Cest jour dhuy le vingt septieme jour du moy d'avril de l'année mil sept cent soixante sept, a été enterré en terre profane le nommé Pierre Toffin, fils de Louis Toffin et Marie-Marguerite Mariez, ses peres et meres resident au village de Jeancourt, a été enterré à sept heures du soir, par ordre de madame la ducesse dolene (sic) et dame de Marteuil [Marteville], dame et seigneur de Jencourt et autre lieu. Ledit Pierre Toffin a été enterré en présence de Martin Toffin, garde de madame la ducesse d'Olone et dame de Marteuil, nous certifion le present certificat véritable fait en presence de tesmoin qui ont aporté leur signature. LOUIS TOFFIN, AUGUSTIN BOINET, JEAN FERRA, CHARLES TOFFIN, JEAN-LOUIS DATIS , CLAUDE BOINET, JACQUES DUMEZ, ANTOINE DELAPORTE, Sindit. XII CIMETIÈRE PROTESTANT DE LEUZE (1788) I Lettre des procureur et Syndic de lassemblée de l'élection de Guise. Guise, 9 Mai 1788.
Suivant l'intention de sa Majesté exprimée en l'article 27 de son édit du mois de novembre dernier et la lettre du ministre du 3 avril dernier vous voudrez bien vous occuper sans différer des moyens de fournir un terrein convenable et décent pour l'inhumation des non catholiques établis dans le district de votre Municipalité, et de faire enclore et limiter dans un état à l'abri de toute insulte tel que doit être un lieu destiné à la sépulture des hommes et des chrétiens. Comme ces dépenses doivent être a la charge des communautés, vous voudrez bien nous informer des dispositions où est votre communauté et des mesures qu'elle entend prendre pour concourir à l'exécution de l'édit, si elle peut trouver dans sa propriété de quoi former ce cimetière ou si elle se trouve dans le cas d'acquérir un local quel serait le montant de la dépense de l'acquisition, ainsi que celui de la dépense qu'occasionnera la clôture, quelles ressources la communauté pourrait employer pour acquitter ces dépenses, ou si elle ne s'est pas encore conciliée à l'avance et pris des arrangements avec les non catholiques sur la livraison et la convenance du lieu qu'elle leur destine pour un acte aussi indispensable que celui de leur inhumation. Nous attendons incessamment votre réponse d'après l'avis que vous aurez pris de votre assemblée. Nous sommes, Monsieur le Sindic, vos bien affectionnés les procureur et sindic de l'assemblée d'élection de Guise. LENGLET, DESMOULINS. " Vente de Germain à la communauté d'un terrain pour un cimetière protestant " . Par devant nous, Jean-Baptiste Grimblot, notaire au duché-pairie de Guise, résident à Aubenton, en présence des témoins ci-après nommés et soussignés : Furent présents Félix Germain, manouvrier, et Françoise Faitro, sa femme, qui l'autorise à l'effet des présentes, demeurant à Leuze, lesquels ont reconnus par cesdites présentes avoir volontairement vendus, cédés, quittés, transportés et délaissés dès maintenant et à toujours avec promesse de faire jouir, valoir, livrer, fournir et garantir de tous troubles, dons, dettes, douaires, hypothèques, évictions, aliénation et autres empêchemens généralement quelconques solidairement l'un pour l'autre, lun d'eux seul pour le tout, sans division, discution, ni fidéjussion à quoy ils renoncent aux sieurs Michel Carnois, Charles Tonnellier, Nicolas Faitro, Jean-Baptiste Faitro et Jean-Nicolas Mollet, sindic et notables de la municipalité de Leuze à ce présents et acceptants pour et au nom de ladite communauté suivant l'article vingt sept de l'édit du mois de novembre dernier et de la lettre du ministre, du trois avril aussy dernier, c'est à savoir la quantité d'environ quatre verges de terrein, nature de terre labourable, situé audit Leuze, au lieudit la fontaine Godel, tenant dune lisière du levant à Augustine Bâton, d'autre du couchant au sieur Wament, d'un bout du midy audit vendeur, et d'autre du nord à Nicolas Jumelet, avenue à la vendresse de ses propres ainsy qu'elle l'a déclarée, ledit terrein à prendre dans une piéce de plus grande quantité, lequel se tirera en droite ligne de la haye vive de ladite Bâton vers la terre dudit sieur Wament, pour par lesdits habitans et communauté de Leuze au terme des édits et lettre sus dattés emploier ledit terrein à servir de cimetière aux habitants protestants dudit lieu, dès maintenant et à toujours et autant que ledit cimetière sera autorisé, et au cas qu'il ne le soit plus, il demeurera et appartiendra au profit de ladite communauté sans par lesdits vendeurs en rien réserver, excepter, ny retenir aucune chose généralement quelconques à la charge des droits seigneuriaux, tels qu'ils peuvent être dus envers le seigneur des lieux quittent d'yceux du passé jusqu'à ce jour par les vendeurs et de toutes autres dettes, charges et hypothèques quelconques, la présente vente faite moyennant les deniers à Dieu ordinaire, et pour prix principal la somme de dix huit livres, laquelle des deniers de ladite communauté a été présentement payé comptant, par les acquéreurs ès dits noms en espèces d'écus de six livres ayans cours en ce royaume ainsy que lesdits vendeurs le reconnoissent, les en tiennent quittent, déchargent, et tous autres, et de laquelle susdite vente lesdits vendeurs se sont démis, désaisis et dévêtus au profit de ladite communauté de Leuze, consentants qu'elle en soit saisie vêtue mise et reçue en bonne possession et saisine par qui et ainsy qu'il appartiendra, luy en donnant tous pouvoir. Et à l'instant est comparu le sieur Nicolas Jumelet, cordonnier, demeurant audit Leuze, lun des habitans protestans, lequel pour procurer une entrée commode et facile au terroir ci-dessus pour leur servir de cimetière a consenti de fournir sur son héritage y tenant un passage toutes et quand fois il en sera nécessaire pour y enterrer ceux des protestans de ladite communauté de Leuze qui décéderont, lequel passage n'aura néantmoins lieu qu'autant que ledit cimetière servira à leur sépulture ; autrement la servitude du passage cessera, et pour indemnité d'iceluy passage les acquéreurs ès dits noms consentent que ledit Jumelet jouisse des herbes que ledit terrein produira, et pour se conformer audit édit, ledit Jumelet et Jean Bâton intervenant se sont obligés tant en leurs noms que pour les autres protestans dudit lieu et pour éviter une plus grande dépense à ladite communauté, de faire planter à leur frais une haye vive sur ledit héritage vers le midy et le couchant, de manière qu'il soit bien clos de toutes parts, promettants, obligeants, renonçants, consentants, etc. Fait et passé audit Leuze, au logis et domicile audit sieur Mollet, greffier de la municipalité où se tiennent les assemblées ordinaires, l'an mil sept cent quatre vingt huit, le premier juin avant midy, en présence d'Antoine Chapellart, sergent, et François Cabaret, maréchal ferrant, demeurants à Aubenton, témoins trouvés audit Leuze, et à ce requis à défeau d'un second notaire qui ont signé avec tous les susnommés et nous notaire susdit après lecture faite. Ainsy signé en la minutte des dittes présentes. GERMAIN, CARNOY, MOLET, N. FETRO , TONNELLIER, JUMELET, BATON, CHAPPELLART, CABARET, GRIMBLOT. Au bas de la minutte desdites présentes est écrit : contrôlée et insinuée à Aubenton, le trois juin mil sept cent quatre vingt huit, par et signé Grimblot, qui a reçu vingt deux sols six deniers de droit GRIMBLOT, (Pièces communiquées par M, Toupet, maire de Leuze, en 1895, Sur parchemin, grand format, timbré à quatre sols), XIII PASTEURS ET MISSIONNAIRES NÉS DANS LA PAROISSE DE NAUROY
XIV PASTEURS AYANT EXERCÉ LEUR MINISTÈRE DANS LA PAROISSE DE NAUROY DEPUIS 1838
La date est celle de la nomination par le gouvernement (Voir la Chronique du Consistoire, par M. Daullé, p. 42). |
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