Eglise réformée de France

Union nationale des Eglises Réformées Evangéliques de France


" Les pierres-mêmes parleront "

(Récit pour la journée de l’Eglise 1919)


Au milieu du paisible cimetière de la communauté protestante se trouve la " Maison de prière ". A gauche du vieux temple, un vaste espace gazonné où l’on découvre, en les cherchant bien, quelques tertres : c’est la sépulture d’une famille pastorale : ces purs huguenots n’ont voulu ni croix, ni pierre, rien qui indique le lieu où leur mortelle dépouille attend en paix le grand jour de la Résurrection. A droite, tout le petit jardin des tombes fleuries, où les croix de bois ou de pierre semblent vivre de la vie des rosiers blancs ou du lierre fidèle ; en avant, dans l’espace réservé aux concessions à perpétuité, quelques " monuments " en granit. Tout cela, c’est Walincourt, ses traditions, l’humble vie de travail aboutissant, pour quelques-uns à la prospérité matérielle qui dresse des colonnes en attendant qu’un coup brutal de la destinée les renverse. La tombe d’une jeune fille a été vidée par un obus ; on aperçoit au fond de la fosse béante des débris de marbre et de fonte. Le mur de clôture offre une large brèche et le temple lui-même porte une plaie au flanc.

La vie pendant ces terribles années de guerre a de si près frôlé la mort : la petite communauté rassemblée, dimanche après dimanche, autour de la Parole de Dieu, avait si bien l’habitude de se reformer par petits groupes dans le cimetière, discutant des événements, racontant les mille récits réels ou fictifs qui formaient la chronique du moment, se communiquant de famille en famille les rares nouvelles et les grandes inquiétudes que l’on avait, que l’histoire du temple, c’est l’histoire même de l’Eglise. Le journal de l’un relate, au jour le jour, la vie de l’autre.

Dimanche 23 août 1914. Première prédication après la mobilisation. Le pasteur, surpris en vacances par les événements a pu, presque par miracle, rentrer en terrain de guerre. Du côté des femmes, les bancs sont remplis ; du côté des hommes, ils sont presque vides : cependant, il reste, parmi les têtes grises, quelques jeunes figures : ce sont des mobilisés attendant leur appel individuel, un zouave renvoyé, pour quelques jours, dans ses foyers, faute d’habillement. Le chant est impressionnant : jamais les vieux psaumes n’ont eu un tel accent d’énergie contenue et d’émotion intense : mais l’harmonie est brisée, il manque les clairs ténors et les belles notes graves. La prédication trouve un écho dans tous les cœurs. La prière du Christ " Père qu’ils soient un " est réalisée : ceux qui implorent, ici, dans le recueillement, ceux qui agissent là-bas, dans la mêlée, ils sont un ! ! !

A la sortie, l’on s’arrête et l’on prête l’oreille : ce lointain roulement, c’est le canon ? A quelle distance ? La frontière n’est pas franchie ? ?

30 août 1914. Le côté des hommes est encore dégarni : les jeunes qui ont voulu faire leur devoir sont partis sans appel : ceux qui restent sont pris dans la souricière. Il y a aussi des vides du côté des femmes ; certaines familles sont passées en France ; et nous ?… Nous sommes en Allemagne ! Il y a huit jours, nous chantions dans la paix de ce sanctuaire, des cantiques de confiance. Depuis ? ?… On a vu des chasseurs français, troupes fatiguées ayant combattu en première ligne et qui allaient se reposer : la première armée anglaise est passée, entraînée, solide ; superbe : mais voici des canons broyés, des blessés, et … la horde grise des casques à pointe. Ce matin, le garde a sonné dans les rues le premier décret de l’autorité allemande et le pasteur, pour aller dans son annexe, a dû obtenir un sauf-conduit d’un officier allemand. La prédication traduit nos sentiments d’humiliation, d’amère tristesse, de confiance absolue. Malgré tout, elle se termine par une action de grâces : le village a été très épargné puisqu’il a échappé à la bataille, et que l’invasion s’est faite sans qu’il y ait ni gens fusillés ni maisons incendiées.

Dans le cimetière, les groupes se forment, très animés. Chacun raconte ce qu’il a vu, ce qu’il croit savoir. On se félicite d’être dans son village, on jure de ne le plus quitter jamais, ni sous les menaces ni sous les obus. Le canon tonne terriblement.

27 janvier 1916. Le sol retentit lourdement frappé en cadence. La compagnie des mitrailleurs s’avance. Les officiers sont à leur place, en grande tenue. Un commandement bref : pas de parade : la colonne défile et pénètre dans le temple, c’est le service solennel du " Geburstad ", du Kaiser. L’hymne national éclate ; le " Feldprediger " d’allure plus militaire qu’un général, parle de patrie et de loyalisme. Les hommes recueillis écoutent ; ils croient encore à la victoire et on leur affirme que l’Empereur n’a pas voulu la guerre !

Les Allemands ont maintenant, d’une façon régulière, des services religieux au temple. Aux grandes fêtes, ils réquisitionnent l’église : le pasteur luthérien veut un autel pour donner la communion ; il force même le vieux curé, qui a fait dix jours de prison pour avoir salué incorrectement le herr Kommandant, à lui prêter son calice ; cela soulève dans la population catholique une indignation d’autant plus grande que le prêtre allemand devait aussi célébrer sa messe, et ces Messieurs choisissant leur moment, il ne reste plus au curé que des heures très incommodes pour ses offices.

Parfois, à notre culte, quelques uniformes se remarquent. C’est un officier, venu peut-être pour profiter d’une leçon de français, revolver au ceinturon, il porte avec arrogance la devise " Gott mit uns " ; nous lui chantons un psaume dans un esprit plus juif que chrétien : " Les ennemis sont dans ton héritage, Seigneur, ton temple a subi leur outrage. " Il peut voir que l’esprit des pères anime encore leurs enfants. C’est aussi un brave homme, un pauvre homme dont les yeux se mouillent en entendant une mélodie familière qui évoque à sa mémoire une autre maison de prière, où sa mère, peut-être sa jeune femme et ses petits enfants joignent leurs mains en invoquant sur lui la protection du Père céleste. Celui-là peut traverser le cimetière sans craindre les regards hostiles. Parmi tous ces gens qui causent, groupés d’après leurs liens de parenté ou d’amitié, on aura pour l’exilé un sourire ou même une parole de sympathie.

Automne 1916. Il est quatre heures du matin, la nuit est noire, quel écho éveille à cette heure inaccoutumée le champ du repos ? Des voix, des pas. Quel mystérieux service veut donc célébrer le pasteur ? mais il est accompagné du chef de poste et du Suisse qui sert d’interprète. Il s’agit d’ouvrir le temple et de l’aménager rapidement pour un logement de troupes. Les bancs sont poussés tous du même côté : on apporte de la paille : les hommes sont là. Ils ont froid, ils voudront faire du feu. Que vont-ils brûler ? L’officier promet qu’il n’y aura pas de dégâts.

La promesse, cette fois, fut tenue. La compagnie, en repos pour très peu de temps, partit sans avoir causé de dommages ; et l’Union de jeunes filles s’étant réquisitionnée elle-même et adjoint quelques bras robustes de garçons, la corvée de quartier fut faite et le temple remis en état pour le dimanche. Mais la paix du sanctuaire est troublée. Une clef a dû être déposée au poste et à toute heure du jour ou de la nuit, des troupes s’installent sans demander d’autorisation, ni donner d’avis. En achevant le balayage le samedi soir, les jeunes filles se demandent si l’on va voir paraître quelque sergent suivi d’un ou deux aides et muni du petit carnet où il inscrit ses " quartiers ". Pourra-t-on demain faire l’école du dimanche ? Un matin, un des gamins de l’école enfantine groupée sur le parquet au pied de la chaire dit à un camarade : " Tiens, y a pas de porte. " La monitrice lève la tête ; il a raison, ce petit. Le pasteur, appelé en hâte, constate avec indignation que la porte de la superbe chaire de vieux chêne a été décrochée. Il en retrouve quelques morceaux, dont l’un garde encore la serrure, soigneusement sciés à bonne longueur pour faire du bois d’allumage ! Muni de ces pièces à conviction, il va sur l’heure protester auprès de l’autorité. Le chef de poste, un Prussien, reconnaît que : " ces Bavarois ne respectent rien ! " Les bancs qui servent tout à tour de lits ou de tables sont marqués par les clous des bottes : le verni s’est écaillé sous la chaleur des gamelles : ils sont tachés et brûlés par des bougies qui se sont consumées dans une plaque de cire fondue. Au mur, tracé au crayon gras, un schéma de mitrailleuse, des chiffres indiquant des hauteurs de tir : c’est que le temple sert aussi de salle de cours et d’exercice. On y donne des conférences, des séances de projections lumineuses et de cinématographe, où volontiers les soldats amènent nos enfants pour leur montrer, défilant dans les plaines de Russie ou braquant leurs canons dans les défilés des Alpes, les soldats victorieux de Guillaume.

C’est bien souvent au presbytère, dans le cabinet du pasteur et la pièce qui fut jadis un salon qu’il faut se réfugier pour faire le culte. On dispose de vieux bancs bien étroits, qui tiennent peu de place, on glisse des chaises dans le moindre espace disponible, et, à force de bonne volonté, soixante-dix personnes réussissent à se caser, si près les uns des autres, les cœurs battent à l’unisson. L’Eglise devient une famille.

Pourrons-nous, du moins, célébrer dans notre Eglise les services de Noël ? Nous voici au 24 décembre 1916. Il y a depuis quelques mois à Walincourt une très importante section de très légèrement blessés ou malades. Les docteurs et les infirmières organisent pour eux une fête. On a parlementé, le pasteur a dit :   " Prenez le temple dimanche mais laissez-le moi lundi ", et les choses sont ainsi convenues. Le dimanche après midi, inquiète et sachant trop à quel point on peut se fier à la parole allemande, je vais voir ce qui se passe. Le temple est déjà très joliment décoré ; des soldats achèvent de fixer à la galerie une verdure légère charmante ; le lierre s’enlace autour des piliers, le houx éclaire de ses baies rouges les feuillages sombres ; sur une table se dresse le sapin tout éclatant.

Mais une compagnie bavaroise cantonne. D’un mur à l’autre, des cordes ont été tendues et de petites lessives se balancent en attendant le moment de disparaître. Caleçons et chemises voisinent avec les cravates, les petits polos et les chaussettes ; les grands manteaux sont étendus sur les dossiers des bancs. Dans les coins sont installées des petites tables : on joue aux cartes : les fiancés et les bons pères de famille écrivent des lettres et tout le monde fume, fume tellement que toutes ces choses étranges et pittoresques apparaissent noyées dans le brouillard. J’interroge les hommes. " Vous allez changer de quartier ?

  • Nein,
  • Vous partirez ce soir après la fête ?
  • Nein,
  • Demain matin ?
  • Non

Ne pouvant rien tirer de ces gens qui, d’ailleurs, resteront ou partiront sur un ordre de leur chef, sans rien savoir à l’avance, je vais au poste. " Les Bavarois sont encore dans notre Eglise ; vous nous aviez affirmé qu’elle serait libre demain. Il y a d’ailleurs, beaucoup de place dans les ateliers et même dans les maisons du village. Ne pouvez-vous leur donner un autre quartier ?

  • Cela dépend du Führer de la compagnie.
  • On peut le voir ?
  • 28 rue Faidherbe.

C’est justement le presbytère. Je rentre en hâte et je vais frapper à la porte du lieutenant-chef. Je lui explique qu’il nous est impossible d’avoir chez nous un grand culte avec service de communion et que nous avons absolument besoin de notre temple. Il reconnaît la difficulté ; mais placer ses hommes par petits paquets dans plusieurs locaux donnerait à son Feldwebel un travail qu’il ne peut pas lui imposer car : " C’est fête, Madame.

  • N’est-ce pas aussi fête pour nous, fête de Noël ? "

Il trouve commode de ne pas entendre mon allemand défectueux et je n’obtiens rien. Quand mon mari rentre de l’annexe où il a passé toute la journée, il tente à son tour le siège de notre Führer, mais celui-ci lui offre de réquisitionner pour nous l’église catholique. Les deux aumôniers allemands l’ayant déjà retenue, que resterait-il du pauvre curé si on le forçait encore à héberger des Huguenots ? décidément, nous n’aurons pas de service de communion ; mais le repos du Feldwebel ne sera pas troublé.

1917. Les logements de troupes sont si fréquents et les dégâts si considérables que l’on profite d’un jour où le temple est libre pour le vider. Les jeunes gens enlèvent les bancs ; on en laisse cependant quelques-uns pour éviter les remarques et peut-être les représailles de l’autorité militaire ; un menuisier démonte ce qui reste de la chaire, le tout est mis à l’abri dans une grange voisine et l’harmonium, en piteux état, est rapporté au presbytère. Toutes les pièces de notre maison étant réquisitionnées comme chambres d’officiers, nous n’avons plus la ressource de nous y réfugier et nous adoptons comme lieu de culte l’ancienne salle de l’Union chrétienne des jeunes qui sert depuis longtemps de salle de classe. L’instituteur protestant l’aménage chaque dimanche avec beaucoup de complaisance. Là aussi, nous avons des cultes très intimes et bienfaisants, où l’on verra les conseillers presbytéraux gravement assis devant des pupitres d’écoliers. Le pauvre temple est abandonné. Plus que jamais, on peut chanter " Les ennemis sont dans ton héritage. "

Nous y venons cependant pour les enterrements. On procède à un très sommaire nettoyage et les soldats sortent pendant une heure. Une de ces lamentables cérémonies m’a laissé un souvenir particulièrement triste. La paille qui sert de lit aux soldats a été repoussée le long des murs : l’assemblée se masse debout dans un très petit espace, le pasteur est à la tête du cercueil : sur les quelques bancs restés au fond de la salle traînent des sacs et des gamelles ; les fusils sont appuyés ou accrochés : aux murs, du linge sèche. Il y a une horrible odeur, ça sent le boche. Je remarque un jeune homme portant un lorgnon d’or qui écoute de la façon la plus attentive et dans l’attitude la plus respectueuse. Sur la paille, roulés dans leur couverture, quelques hommes sont restés : des malades rouges de fièvre. Rapidement, le culte s’achève. En passant près du jeune homme au lorgnon, je lui dis quelques mots. C’est un fils de pasteur, étudiant en théologie. Le cercueil descend dans la fosse : la terre tombe : tout est fini : l’assemblée se disperse mais une force m’attire vers les malades. Je rentre dans le temple pour leur parler. Deux surtout me paraissent être dans un état grave : ils grelottent : la soif les dévore et ils n’ont à boire que du café froid, du café fait de seigle grillé. Une grande pitié m’étreint le cœur. Je leur apporte du thé chaud qui les réconforte et leur fait d’autant plus plaisir que la compagnie a son ordre de départ et que les malheureux vont être chargés ur les misérables voitures que nous appelons les chars romains. Ils prodiguent des " Schoene Danke " à la Frau Pastor qui s’en va en évoquant sur des couchettes blanches d’autres visages fiévreux, d’autres mains tendues qui lui semblent l’appeler sans qu’hélas elle puisse répondre.

Pentecôte 1918. Le flot a passé. La marée descendante nous laisse muets et désemparés sur la grève déserte. Dans la salle d’école, après les cultes si angoissés de la Semaine Sainte, nous avons célébré la grande Pâques du sacrifice. Le canon s’entend à peine dans le lointain. Oh ! l’agonie du silence ! Silence du village désert ! Des routes où ne passent plus que de mornes prisonniers. Nous sommes libres de reprendre le temple vide : hélas ! son état de malpropreté et de délabrement est tel que nous hésitons . Heureusement que la jeunesse est courageuse. Les jeunes filles de l’Union et deux ou trois garçons qui ont échappé, sous prétexte de leurs études, au travail en colonne, procèdent à un nettoyage radical. On ne ramène que le nombre strictement nécessaire de bancs : la chaire et l’harmonium resteront à l’abri ; ne faut-il pas compter sur le retour du flot ? C’est une joie pour l’Eglise que, malgré l’heure critique, la réception des catéchumènes puisse se faire dans le vieux temple.

Dimanche après dimanche, dans le calme d’abord, puis dans la croissante agitation qui recommence, le petit troupeau qui continue à se rassembler autour de la Parole de Dieu et les amis à se grouper autour des tombes. Avant et après le service, les discussions se poursuivent : les cœurs se rassurent sur le sort du grand pays, mais ils se troublent en pensant au cher village menacé par la délivrance même. Cette armée anglaise si longtemps, si impatiemment attendue, la verrons-nous entrer chez nous victorieuse ? Nous forcera-t-on à fuir devant elle ?

Le dimanche 30 septembre, à l’heure où devrait s’achever le culte qui n’a pas pu avoir lieu, la cloche sonne le rassemblement des hommes. A deux heures du matin, pour six heures, elle sonnera l’évacuation générale.

Premier dimanche de décembre. Le temple nettoyé par les Anglais qui y font leur service est très propre ; mais il y fait sombre : les vitres brisées ont été remplacées par de la toile d’avion, des cartes d’état major, du papier bitumé. La brèche faite par l’obus est aveuglée par de la paille enveloppée d’une toile de (tente)*. A peine une trentaine de personnes assistent à ce premier culte de retour. Les femmes ont sur la tête les écharpes qui protégeaient leurs cheveux quand, sur les grands chemins, on poussait les brouettes. Les chapeaux ne sont pas (allés) en exil et les chaussures qui en reviennent amuseraient les élégantes. Les visages sont amaigris, brunis, (harassés), creusés ; mais quelle expression de reconnaissance émue les éclaire ! Jamais le pasteur n’oubliera l’étreinte des mains qui, ce jour-là, ont serré la sienne. C’est comme un pacte d(’alli)ance ; ceux qui sont revenus prêtent serment de fidélité : ensemble, nous travaillerons au relèvement de notre chère Eglise retrouvée, de la petite et grande Patrie.

Aujourd’hui, il fait clair dans le vieux temple. L’Entre-Aide a envoyé du papier huilé à losanges ; avec un peu d’imagination, on peut croire que nos fenêtres et ogives sont des vitraux. L’harmonium a retrouvé sa place : un généreux ami a remplacé les cantiques disparus ; tous les bancs sont été ramenés ; les Pâques victorieuses ont été célébrées par une magnifique assemblée où le bleu horizon des uniformes mettait une note claire, une note (_____) d’espérance, et closes par un service de communion très émouvant. Bientôt, nous l’espérons, la restauration de (___) matériel pourra être entreprise avec les fonds déjà mis à la disposition du conseil presbytéral.

Pour relever l’édifice spirituel, pour remplacer ceux qui étaient l’élite de l’Union de jeunes gens (___) n’auront pas de tombe fleurie dans le paisible cimetière mais seulement une pauvre croix de bois dans la plaine ravagée, Dieu veuille lui-même susciter des pierres vivantes.

Mme Paul Martin


* Ce texte étant la copie d’une photocopie de médiocre qualité, certains mots, placés entre parenthèses, sont incertains ou effacés.

n.d.l.r : Ce texte sur les vicissitudes du temple de Walincourt pendant la guerre 14-18 a été écrit par Mme Martin, épouse du pasteur Paul Martin, pour la journée de l'église 1919. Il a été largement diffusé dans la communauté protestante locale.

Ce même texte est également paru dans le n° 26 (février 2000) de la revue "Cambrésis, Terre d'histoire". Ce document était alors proposé par un certain Paul Martin (sans lien de parenté avec le pasteur). Il s'agit d'un protestant originaire de Walincourt, aujourd'hui installé dans la région de Nîmes.

une contribution de Marc Maillot


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