par Bertrand Tillier, historien

  • Philippe Auguste Cattelain suit, dans sa jeunesse, les cours de dessin de Paul Girardet.
  • En 1859, il est engagé volontaire pour 7 ans. Il a alors 21 ans.
  • En 1868, paraissent ses premières caricatures en première page du journal satirique Le Hanneton : portraits-charges de Glais-Bizoin (2 janvier 1868), d'Émile Augier (6 février 1868), de Gustave Doré (13 février 1868) et de Thiers (26 mars 1868). La caricature de Mailly (dont est extrait le portrait de première page), qui présente l'équipe de la rédaction du Hanneton (30 janvier 1868), montre un portrait en vignette de Cattelain, aux cotés de Vermersch, Coppée ou Verlaine, pour les plus connus.
  • En 1870, il est à nouveau engagé volontaire dans la guerre franco-prussienne. Pendant la Commune de Paris, il est Chef de la Sûreté, nommé par Raoul Rigault. Il consacrera une grande partie de ses mémoires à cette expérience communarde. Après l'écrasement de la Commune, il se constitue prisonnier pour éviter que sa femme soit inquiétée. Contrairement à ses comparses communards, il n'est pas traduit devant un Conseil de guerre. Mais la 9ème Chambre Correctionnelle de Paris le condamne à 3 ans de prison pour "usurpation de fonctions publiques"... Il a purgé sa peine à la prison parisienne de Mazas, en tant que bibliothécaire.
  • A sa sortie de prison en 1874, il s'est installé en Angleterre, avant de rentrer en France vers 1882 (après l'amnistie plénière des faits liés à la Commune, promulguée en 1880 et qui favorisa le retour en France des communards déportés en Nouvelle-Calédonie ou proscrits), où il vit en province, au bord de la mer.
  • En 1884, on retrouve sa trace à Paris, et plus particulièrement à Montmartre. Là, il publie en feuilleton, dans le journal Montmartrois Le Chat noir (du 31 mai au 4 octobre 1884) ses Mémoires du Chef de la Sûreté de la Commune, qui reparaîtront en volume chez Félix Juven éditeur en 1900, sous le titre : Mémoires inédits du Chef de la Sûreté sous la Commune, avec une préface de Paul Peltier. Le texte paru dans Le Chat noir est illustré de dessins d'André Gill : en légende, la rédaction avertit le lecteur que ces planches de Gill ont été fournies par Cattelain.
  • En 1887, Cattelain produit des eaux-fortes pour l'ouvrage de Charles Cousin : Racontars illustrés d'un collectionneur, Paris, Le Livre d'Art, 1887. On y trouve un poème "L'Ami Verset", hommage à Cattelain, qui sera reproduit de nouveau en postface à l'édition en volume des Mémoires..."

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